Ursula von der Leyen, la cheffe de la Commission de l’Union Européenne a fait durant son discours sur la situation actuelle au sein de l’Union Européenne plusieurs annonces. Ces dernières faisaient référence à Boris Johnson, à la baisse des émissions de CO2 et au président turc. Mais l’une de ses annonces ferait aussi référence à l’abolition du système de Dublin en matière d’asile. Retrouvez ici les détails à ce propos.

C’est quoi le système de Dublin ?

Afin d’apporter plus d’éclaircissements sur l’abolition du règlement de Dublin, il est avant tout utile de dire de quoi retourne le règlement de Dublin dit Dublin III. En effet, lors de son adoption en 2013, ce texte avait pour objectif initial de favoriser grâce à un interlocuteur unique, un traitement immédiat des demandes d’asile au sein des pays de l’Union Européenne. De plus, ce texte voulait empêcher les multiples demandes d’asile ainsi que définir le pays responsable de la charge migratoire d’un demandeur d’asile au sein d’un pays de l’Union Européenne. Le règlement a en fait prévu que lorsqu’un migrant fait une demande d’asile au sein d’un pays de l’Union Européenne que cette dernière soit traitée par le pays par lequel le migrant a fait son entrée au sein de l’Union Européenne. Ainsi, c’est donc le premier pays par lequel le migrant a intégré le territoire de l’Union Européenne qui est responsable de la charge migratoire de ce dernier.

Abolition du règlement de Dublin : quelles en sont les causes ?

Il faut certes reconnaître que le règlement de Dublin possède plusieurs avantages. Mais ce texte possède aussi des failles non négligeables. En effet, avec les dispositions du règlement de Dublin, plusieurs pays comme Malte, l’Italie et la Grèce se sont retrouvés avec de grandes charges migratoires. En réalité, ces pays sont le plus souvent ceux par lesquels les migrants pénètrent sur le territoire de l’Union Européenne. Or, avec toutes ces charges migratoires qui pèsent sur ces quelques Etats, ces derniers ne reçoivent pas d’aides d’autres pays membres ou de partenaires de l’Union Européenne. De plus, lors des périodes de fortes demandes d’asile comme celle de la période de crise en été 2015, ces pays ne parviennent pas à gérer toutes les demandes. Par conséquent, le délai d’attente des migrants est parfois trop long. Ces derniers se retrouvent alors sans papiers. Il a alors fallu corriger ces points.

Que se passera-t-il suite à l’abolition du système de Dublin ?

Si la présidente de la Commission de l’Union Européenne a déclaré la volonté de l’Union Européenne de vouloir abolir le règlement de Dublin, elle a aussi précisé que ce texte va faire place à un nouveau mécanisme de solidarité. Ainsi, l’exécutif de l’Union Européenne a fait découvrir en date du 23 septembre 2020 son plan de réforme concernant le système de migration en Europe. Ainsi, cette réforme prévoit pour les Etats volontairement solidaires dans cette politique migratoire un mécanisme de relocalisation. Quant aux Etats qui ne désirent pas accueillir des demandeurs d’asile sur leurs territoires, la commission leur propose un accompagnement financier et/ou une surveillance renforcée de leurs frontières extérieures.

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