La crise du Covid-19 coûte cher à la SNCF
Alors que le président de la République Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche la réouverture des frontières européennes, la Société Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) annonce un bilan lourd.
Quatre milliards d’euros de recettes en moins
Dans un entretien pour le Journal du dimanche, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a annoncé qu’à cause du Coronavirus, le groupe français de chemins de fer a perdu près de quatre milliards d’euros. En effet, pendant la période de confinement, seulement 1 % des clients habituels ont pris le TGV, à l’origine de la perte la plus importante. De nombreuses pertes sont également à enregistrer pour les trains dits “quotidiens”, empruntés de manière régulière pour se rendre au travail. La reprise en juin et juillet s’annonce également difficile : seulement quelques trains affichent complet en juin, et les réservations concernant les trajets estivaux sont très faibles comparées aux années précédentes. Le PDG de la SNCF insiste sur le côté inédit de cette perte, en soulignant le fait que la reprise sera beaucoup plus lente qu’en temps normal, comme à la suite d’une période de grève.
Un manque à gagner, mais pas de licenciements
Malgré ce “trou” important, le PDG de la SNCF a assuré que procéder à des licenciements (comme avec Air France)n’était pas une option envisageable, assurant même que des phases de recrutements sont à prévoir pour les prochains mois. Selon Jean-Pierre Farandou, des négociations sont actuellement en cours avec l’Etat afin d’obtenir un soutien financier de la part de ce dernier. Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, a notamment assuré ce lundi que l’Etat fera un “geste financier”. Ce “geste financier” pourra prendre la forme d’une aide directe à la SNCF, ou bien d’une aide pour les institutions travaillant de manière rapprochée auprès de la compagnie de chemins de fer français, telles que les régions. Cependant, aucune mesure concrète n’a été prise pour l’instant.
Le futur de la SNCF
De nombreux projets demandant des investissements importants sont également en cours. En effet, la SNCF s’est engagé à mettre fin aux trains roulant au diesel d’ici à 2030, en les remplaçant, sur les réseaux qui ne peuvent pas être électrifiés, par des trains à hydrogène. Ces modèles sont développés en partenariat avec Alstom et devraient commencer à entrer en service dès 2023. L’objectif pour 2035 est d’atteindre un bilan carbone de zéro.